La librairie est morte, vive la... ?

La quoi ?
Le monde de la librairie vit une mutation sans précédent, le commerce électronique et la dématérialisation du livre .
Comment les libraires doivent-ils s'adapter à cette nouvelle donne ?
Si la librairie d'aujourd'hui est morte, alors quelle sera-t-elle demain ?

vendredi 21 décembre 2012

La nuit AUX libraires


 


J'ai beaucoup aimé l'idée, alors je me permets de reprendre l'information ici.
Rendre piétonne l'avenue principale de la capitale argentine en l'honneur du livre et de la librairie, c'est beau et fort !
Les Champs Elysées piétons en l'honneur des libraires ?
Ne rêvons pas.
Et pourtant ne nous présentons pas, nous Français, comme les défenseurs de la Culture avec un grand "C" ?

Cependant, reconnaitre le rôle important que joue le secteur dans l'économie et la culture locale est une très belle idée...


  
                                Photo de l'agence Télam

Culture + convivialité = des activités diverses et variées (gratuites) : dédicaces, conférences, ateliers d'écriture, jams sessions, spectacles, lectures publiques, rencontres, concerts, promenades à vélo depuis la Bibliothèque Nationale... et en nocturne s'il vous plait (aïe en France) !
Tout ça en collaboration avec les éditeurs indépendants...

Conclusion :
  • De 17h à 4h du matin (au lieu de minuit prévu)
  • 55 000 personnes
  • 150 artistes
  • Chiffre d'affaire multiplié par 3 pour les libraires

Pour plus de précision lire le blog de

mercredi 19 décembre 2012

Livre papier / Livre numérique, quel gagnant ?

A la lecture de cette étude, certains se rassureront.

Ce que l'on peut retenir c'est que pour qu'il y ait un gagnant, il faut qu'il y ait un match.
Or, les informations ci-dessous tendraient à faire comprendre qu'au-delà  du support, c'est à partir d'un certain type de lecture et moment de lecture que le choix se porte...
Pour beaucoup donc il n'y a pas match, pas d'opposition de support et donc de lecture mais réellement une complémentarité...

A bon entendeur...

Please Include Attribution to TeachingDegree.org With This Graphic E-books Infographic

vendredi 14 décembre 2012

Le livre, 1er cadeau offert pour Noël 2012 ?


noel 2012
L'étude annuelle de prévision Deloitte portant sur les intentions d'achat des Français : 

un budget en légère hausse de 0,7%, alors que le sentiment est à la récession... (contre -0,8% en Europe)

Et le livre est pour Noël 2012 le 1er cadeau offert... (10ème en 2011) !

Résumé.





  • Pour quoi ?
    • 58% souhaitent se faire plaisir et oublier la crise économique actuelle. Cette proportion augmente fortement (10 points) par rapport à 2011
    • Du pouvoir d'achat au vouloir d'achat : des arbitrages, un consommateur (sur)informé, utilisant toute l’information disponible, notamment sur Internet, pour rechercher les prix les plus bas : 
        •  53% des Français se préoccupent de payer le moins cher possible quelle que soit l’origine du produit
        •  Le « made in local » reste privilégié par 70% des français, et ce critère d’achat croit avec l’âge et les revenus
    •  Comme en 2011, le Top 3 des souhaits est composé d’argent, de livres et de chèques cadeaux
    • Les cadeaux high-tech sont trois fois plus souhaités qu’offerts, probablement du fait de leur prix, en revanche, il s’agit de produits que les consommateurs auront plus volontiers tendance à vouloir s’offrir pour eux-mêmes
    • Plus de 9 Français sur 10 privilégieront le caractère utile du cadeau cette année et au prix le plus bas
    • Fidélisation : les points fidélité et cartes cadeaux sont en vogue cette année avec respectivement 71% et 69% des Français qui les utiliseront autant, voire plus, qu’en 2011. Cette tendance est en baisse en Europe (demain en France ?). Des chèques cadeaux toujours prisés mais moins offerts… en raison des contraintes d’utilisation ressenties par les clients (pas les magasins préférés, oubli, validité trop courte... etc.)
 
  • Combien ? 
    • 639€ de budget moyen des Français (contre 591€ en Europe)
 
  •  Quand ?

    •  75% des Français effectueront la majorité de leurs achats avant le 15 décembre (73% en 2011) et 40% d’entre eux les feront avant le 30 novembre (37% en 2011)
 
  • Où ? 
    • Les jouets, les loisirs, les livres, la mode et surtout les articles de sport seront principalement achetés en chaines spécialisées, dans l'ordre :
        • 40% en chaines spécialisées (Fnac...)
        • 39% en Hypermarchés
        • 11% en grands magasins traditionnels (librairies)
        • 9% chez les petits commerçants de quartier...
 
  • Pour les enfants ?
    • 52% du budget total des cadeaux sont offerts en France aux enfants (retour au Noël d'antan, celui des enfants ?)
    • Comme en 2011, les puzzles, les jeux créatifs et d’art, les jeux de construction et les livres arrivent en tête des cadeaux offerts aux enfants, marquant la volonté d’éduquer grâce aux jouets (d'où l'intérêt pour les librairies d'ouvrir des rayons jeux éducatifs... Attention à la concurrence, Cf. prochain billet sur la concurrence silencieuse)
    • En 2012, les livres arrivent en 2ème position chez les enfants alors qu’ils étaient 6ème en 2011, et en 3ème position chez les adolescents alors qu’ils étaient 5ème en 2011
 
  • Comment ?

    • Le consommateur français adhère de plus en plus à l’omni-canal : plus d’1 Français sur 3 utilise de façon combinée les magasins et Internet pour rechercher et comparer les produits (au détriment de la seule recherche sur Internet qui perd 4 points à 24% cette année) : 
        • 33% des dépenses de cadeaux seront réalisées sur Internet, 41% pour le livre !
        • Les femmes utilisent plus l’omni-canal et les hommes Internet uniquement
        • 67% des Français réaliseront la majorité de leurs dépenses de cadeaux en magasin
        • A noter que l’utilisation d’Internet est plus importante pour les produits high-tech, jeux vidéos, musique, films et livres que pour les cartes cadeaux, mode, soins et beauté, loisirs, jouets et cadeaux pour la maison 
 Pour rappel : les atouts complémentaires d’Internet et du magasin pour les consommateurs : 
    • Internet :
        • La possibilité de connaître les avis des consommateurs
        • La comparaison facile des prix
        • Le shopping peut être fait quand je veux
        • La livraison à domicile
        • Le niveau de prix
    • Magasins : 
        • La possibilité d'échanger facilement ou de retourner le produit
        • Le service après-vente
        • La sécurité du paiement
        • Le plaisir durant le shopping
        • Les conseils avisés

Vous remarquerez que les conseils arrivent en 5ème position... et 44% utiliseront les réseaux sociaux, principalement pour trouver des promotions, chercher des idées de cadeaux et lire les avis des consommateurs sur les produits

  • m-commerce ? Une utilisation encore limitée mais : 
    • Disposer d’applications mobiles adaptées est le critère n°1 pour les hommes et les jeunes alors que la sécurité du paiement l’est surtout pour les femmes et les plus de 35 ans
    • 31% des Français envisagent acheter dans le futur via leur téléphone mobile
Mais avant de passer à l'acte d'achat, l'application peut servir d'outil de préparation aux achats. Elle permet d'enregistrer in situ les livres que l'on consulte en magasin et de calculer un budget par exemple...
Dans un deuxième temps... soit on achète en magasin, soit on valide son panier... sur internet pour livraison chez soi ou en magasin de proximité (relais ou en librairie même).

Bref, il y a déjà plus d'un an que je "milite" pour cette librairie dite "omni canal", ici et ici
Certaines commencent à s'y mettre, d'autres non et pourtant la demande est là... (quelles applications en librairie à part la Fnac ?)


Le livre, 1er cadeau offert pour Noël 2012 : libraires, à vous de jouer !

Je vous souhaite de belles ventes !

jeudi 29 novembre 2012

Amazon s'implante dans le Nord-Pas de Calais, prétexte à reparler de la e-librairie

"Ce que nous essayons, c'est de choisir des choses [...] dont nous savons qu'elles vont fonctionner un jour" John Bezos

Pour une région qui a déjà la frite (bon d'accord, je suis un peu chauvin), il est clair que cela semble une bonne nouvelle après tant de fermetures d'entreprises.

Mais à l'instar de l'implantation à Châlon, nous ne connaissons pas les conditions qui ont été offertes à Amazon pour s'installer.
On annonce 1000 emplois créés, et cette plateforme logistique (100 000 m2) se trouvera à la croisée des chemins de l'Europe, atout incontestable de cette région.

Mais au-delà, je vous propose de regarder une interview de John Bezoz, réalisée par Paris Match en février 2012 et d'où est tirée cette phrase en début de billet :



Ci-dessous, la vidéo de recrutement expliquant les différents postes à pourvoir. Elle a le mérite de nous montrer globalement l'organisation et le processus d'Amazon en terme de Supplay Chain :




Avec comme pour objectif principal : la satisfaction client, mieux, l'expérience client, ce que vous retrouvez au cœur du schéma de J. Bezos dans la première vidéo.
Tout au long de ce film, le produit central reste... le livre.

Enfin une conférence Les échos : E-commerce, le retour aux fondamentaux du commerce ?
C'était en décembre... 2011 !

Résumé en 18 points :
  • Du temps et du confort dans les achats
  • Demain, le commerce sera mobile, social et ludique
  • Quelle rentabilité ?
  • Un besoin de relais de croissance
  • Qualité de l'offre + Prix = traffic
  • Qui dit traffic, dit possibilité de CA
  • L'arrivée du "super consommateur" connecté en permanence
  • L'important à prendre en compte : les aspirations du consommateur
  • Car sur internet, le client fait acte, choisit
  • Proposer une expérience à l'internaute
  • Suivre les retours clients
  • Grâce aux application, bien venue à la simplicité et à la complémentarité d'usage entre apps et site web
  • Le moment dans les réseaux sociaux est non marchand mais un temps de collecte d'informations : précisions des besoins des clients à travers l'étude de leurs comportements
  • Pas de ventes en ligne réussies, sans une livraison efficace
  • Fidéliser les clients en sachant gérer, résoudre et informer les clients des dysfonctionnements
  • Le e-commerce est mort, cas l'internaute et le chaland sont les mêmes
  • Les frontières du e-commerce disparaissent
  • Le e-commerce deviendra commerce



Conclusion : bien venue au cross canal !

Il est grand temps donc à la librairie de passer de l'orientation produit à l'orientation client, telle est la transformation qui s'opère sous nos yeux depuis des années dans l'ensemble du commerce...

La librairie (et le libraire) aujourd'hui se doit d'être cross canal...

mercredi 28 novembre 2012

Imaginaria, l'application des mondes imaginaires...

Qui a dit que les libraires n'avaient pas... d'imagination ?
Qui a dit que les libraires n'étaient pas geeks ?
:)

Et bien voici une application qui a été développée par la librairie brésilienne Livraria Da Silva et qui permet d'indiquer à vos amis où vous vous trouvez dans un lieu imaginaire, sur la planète T.
C'est effectivement une sorte de Foursquare imaginaire.
Chapeau bas pour cette belle initiative !

"Chaque « check » vous permet d'entrer en contact avec d'autres lecteurs présents dans le même univers, et d'échanger avec eux des conseils de lecture. Une façon d'utiliser les applications sociales pour faire sauter les frontières de la réalité." Bénédicte Ibert

Donc checker permet de faire connaitre le livre, c'est plutôt intéressant surtout pour les jeunes lecteurs. Une manière de faire le buzz quant à sa lecture.
Une nouvelle forme de lecture sociale...

Bon, je n'ai pas encore bien compris comment cela fonctionnait.
Je vais tester, en espérant une bonne compréhension du portugais ;)
Pour les tests, avis aux amateurs...

En attendant, voici la vidéo :




Disponible sur l'App store

samedi 24 novembre 2012

Le showrooming, aussi en librairie ?

Showrooming en librairie, 
de la nécessité du cross canal et du vendeur (coach de vente) connecté


"Dans le contexte du marketing mobile et de l’Internet, le showrooming désigne la pratique selon laquelle un consommateur réalise une démarche d’information et de découverte d’un produit sur un lieu de vente physique avant de le commander en ligne immédiatement (à partir de son smartphone) ou plus tard auprès d’un autre marchand sur Internet."(Définition)
 
  • Un consommateur sur cinq s’adonnerait à la pratique du showrooming !
  • Parmi ceux qui sont déjà adeptes du showrooming, 33% déclarent utiliser les informations glanées en magasin pour acheter ailleurs. Mais surtout, les prix en ligne seraient plus bas que ceux constatés en magasin... (c'est bien le cas en librairie...)
  • Pour maintenir les prix et les ventes, les magasins physiques doivent se recentrer sur le consommateur plutôt que sur les produits. (on vous l'a dit et répété... ;)
Pour aller plus loin, lire : ici et ici
Et revoir mes billets : ici,ici et ici

"Pour faire le lien entre les deux, pas de réelles nouveautés : avec un smartphone dans la poche, comparer, s'informer, se rassurer et EVENTUELLEMENT acheter .. rien de plus normal. Et donc Il faut RESPECTER LE CLIENT SHOWROOMER et créer la relation avec lui plutôt que de le voir comme un ennemi. Si vous le considérez comme tel il passera à la concurrence, il faut le séduire plus que le condamner." Jean-Marc Megnin

vendredi 23 novembre 2012

Fifty shades of Grey par Amazon

La semaine dernière je vous montrais ici une vidéo enregistrée par un libraire d'Auxerre.
Je viens de découvrir la vidéo d'Amazon pour le lancement de "Fifty shades of Grey", vous savez le bouquin à la mode en ce moment.
Bon il faut tout de même reconnaitre que cette vidéo est particulièrement efficace car pleine d'humour.
Et vous aurez compris que l'humour est l'arme absolue sur les médias sociaux.
Vous remarquerez au passage qu'à chaque déballage, un petit message précise que le produit est disponible sur... Amazon.com
Bien vu !

Une telle vidéo pourrait-elle être réalisée par un libraire français ?
Avis aux amateurs...

Merci Alexis pour le tuyau ;)


samedi 3 novembre 2012

La librairie Obliques ouvre un rayon surgelés !

Avant il y avait :


:(

Maintenant il y a :


Du nouveau chez Obliques ! (HD) from Obliques on Vimeo.

 :)))
Un petit film permettant, mine de rien, de visiter  une partie de la librairie.
Leçon : comment être sérieux sans se prendre au sérieux.
Un bon moyen de faire le buzz sur les réseaux sociaux et de montrer une autre image de la librairie, moins sérieuse et intello, plus décalée (oblique) et humoristique !
Bravo Grégoire de la librairie Obliques à Auxerre !




vendredi 2 novembre 2012

Entre mobilité et connectivité (3) : la vente augmentée

"Après les QR codes: le supermarché en réalité augmentée"

Suite de nos zooms (ici et ici) sur le-commerce et le m-commerce, avec Influencia.

Imaginez entrer dans un magasin vide et acheter en mode augmenté.

Etrange...

En revanche, peut-être pourrions-nous imaginer un stock augmenté sur une thématique, un rayon en librairie. Tout avoir en stock est difficile, avoir un accès/choix augmenté en magasin avec possibilité d'étendre son assortiment de livres est bien plus intéressant ! 

A suivre...


jeudi 1 novembre 2012

Une libraire (gauloise) résiste aux envahisseurs... Zoom sur cette irréductible librairie Le Bleuet



La librairie Le bleuet de Joël Gattefossé










  • 860 m² répartis sur quatre niveaux
  • 5 000 mètres de rayonnages en bois
  • 59 000 clients par an
  • 38 € : panier moyen
  • 2,2 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2011, en hausse de 4 %       (environ 1 % pour le marché français)
  • 122 000 titres référencés dans 300 thèmes
  • 220 000 livres en stock...
  • 450 livres vendus par jour, le double l'été

Voilà les chiffres impressionnants de cette librairie de Banon situé dans un petit village de Haute-Provence...

La suite ?

Joël Gattefossé vise pour 2014 la place de première librairie de France, rien que ça...

 

En images et en chiffres :

 


  • 1733 m² d'entrepôt sur trois niveaux 
  • 18 km d’étagères en bois dans cet entrepôt 
  • 200 à 250  000 titres à la fin de l’année 2012
  • 350 000 titres et 1,1 million de livres stockés sur ses deux lieux en 2014

Pour comprendre l'histoire du projet, voir l'entretien avec Joël Gattefossé et lire ici l'interview de l'architecte.

Là où cela devient intéressant, c'est que l'entrepôt propose également une petite librairie. Joël Gattefossé aurait-il créé Le Bleuet Drive avec la possibilité de puiser dans la librairie traditionnelle et dans l'entrepôt pour venir chercher sa commande à pieds, en vélo (électrique), à cheval et en voiture d'un côté ou de l'autre ?

Comment un "petit" libraire des Basses-Alpes peut-il réussir là où les libraires du SLF ont échoué avec 1001 libraires.com ? Parce qu'il est tout seul, diriez-vous ? Ce qui voudrait dire que la profession n'est pas capable de s'entendre sur un projet commun et de faire "un" face à ces concurrents surpuissants que sont les AAG ? ! Dommage...

Certaines recommandations que je donnais dans mon livre, Joël Gatefossé les a réalisées.
Il a fait de sa librairie un vrai lieu de médiation culturelle et de vente de livres. Animer par la passion, il semble ne pas oublier de vendre...
Preuve d'une autre recommandation, Le Bleuet est ouvert 7 jours sur 7 (donc le dimanche), sauf le 1er janvier, de 9h à 19h30 (20h en juillet-août).
Il devient ainsi le lieu incontournable où l'on se retrouve. Avec le site web, c'est maintenant 24h/24, 365 jours par an (au lieu de 364...)
La prochaine étape sera le développement de la vente d'ebooks. Je pense que nous pouvons lui faire confiance pour réussir...
 

 "Cette librairie est d’abord celle des clients qui nous ont fait découvrir des livres que nous n’avions pas lus" Joël Gattefossé

 

Cette phrase est essentielle : humilité. C'est bien le client qui nous apprend notre métier. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle aussi, les clients suivent des critiques sur des blogs et souvent maintenant en créent et les rédigent !

Pourrions-nous considérer cette citation comme la définition d'un réseau social de partage de livres. Oui et c'est celle aussi de la librairie...

 

Modestie ? Ambition ? Inspiration ? Passion ? Folie ? Conviction ?

 

Tout y est !

 

"Il faut bien que des libraires relèvent le défi, sinon il n'y aura un jour plus qu'Amazon." Alain Girard - Le Bleuet

Tout est dit !

vendredi 26 octobre 2012

Entre mobilité et connectivité (la suite) : la librairie virtuelle

Un précédent billet intitulé "Entre mobilité et connectivité" montrait comment le commerce s'envolait (naviguait) de plus en plus vers le cross canal virtuel des produits de grande consommation.




Je prédisais ainsi l'arrivée prochaine d'une librairie virtuelle, je ne pensais pas qu'elle arriverait aussi vite car la voici : ici






En effet, la librairie irlandaise eason vient d'installer dans la gare de Dublin la première (à ma connaissance) librairie virtuelle.
De plus comme le dit cet article, vous pouvez partager vos achats et/ou votre liste de souhaits sur votre page Facebook !

Cette solution permet un achat via smartphone (donc depuis une application et un QR code) de livres papier (e-commerce) livrable à l'adresse que l'on souhaite.
La vente d'ebooks (téléchargement) n'est pas encore à l'ordre du jour mais il est fort à parier qu'elle sera l'étape suivante !

Le choix du libraire a été de "délocaliser" cette solution dans une gare comme Carrefour et maintenant Casino (Part Dieu à Lyon), Tesco dans le métro (à Séoul), lieux de flux par excellence:





Aller chercher le client là où il se trouve, c'est une très bonne idée.
Encore une fois, le commerce en ligne n'est pas différent que celui du retail. Le commerce c'est faire venir le flux clients, qu'il soit en magasin (retail) ou en ligne (e-commerce).

J'y ajouterais aussi la possibilité via QR codes que découvrir par exemple les animations et dédicaces prévues en librairies, avec l'objectif de faire dévier ce flux vers la librairie elle-même et d'offrir ainsi une autre expérience d'achat basée sur le conseil et la convivialité.

L'équation future du commerce de détail en général et de la librairie en particulier : magasin + e-commerce (livres et ebooks) + m-commerce = librairie omni canal : réaliser des actions commerciales synergiques sur l’ensemble de ses canaux de distribution...

Le changement, c'est maintenant !

mercredi 17 octobre 2012

Les mots de l'économie et de la librairie 2013...

Voici en quelques mots comment certains acteurs de l'économie française parmi les principaux (Havas, Google France, Renault, IBM France, PriceMinister, Orange, Bull, France TV, Pages jaunes...etc.) , voient l'année 2013 qui arrive à grande vitesse (Merci JDN) :

Pour les images, voir ici.

Energie, Adaptation, Innovation, Utile, International, Excellence, Sur-mesure, La valeur, Efficacité/responsabilité, Affuté, Emancipation, Communic'action, Digital, Réinvention, Local, Durable, Mobile, DATA, Audace, Plaisir, Impulser, Cloud computing, Anticiper, Inspiration, Changement, Agilité, Emprunte, Transition, Chamboulé(?)

Pour ma part, ma sélection pour la librairie en 2013 est souligné et j'ajouterais connectivité, Client (compréhension, expérience et satisfaction), Interaction, Collaboratif/collectif, Disruption, Réseau, Contribution, ebook, omni canal...

Et vous, quels mots pour la librairie en 2013 ?

lundi 15 octobre 2012

Entre mobilité et connectivité

L'achat connecté

Le supermarché virtuel de Tesco dans le métro de Séoul les ventes en ligne auraient grimpé de 130% en 3 mois, et le nombre de clients e-commerce augmenté de 76%. L’application mobile aurait été téléchargée par 600 000 personnes...






Carrefour, le minimag. à la gare de Lyon Part-Dieu : aujourd'hui ce ne sont plus des QRcodes mais directement les codes-barres des produits  :



L'étape suivante est la reconnaissance par l'image : achat en un click à partir du papier, et autres fonctionnalités...
Voilà une solution intéressante puisqu'elle préserve l'idée du papier.
L'intérêt du catalogue papier est bien sûr la prise en main et la durée d'existence (quand celui-ci est bien fait) dans le foyer.
Combien de temps les catalogues de Noël en papier restent-ils sur nos tables ?
La rencontre du numérique et du papier semble ici aboutie dans le sens où, une sélection est déjà faite (le catalogue) et l'expérience d'achat est simplifiée.
J'avais déjà abordé le sujet dans mon billet "Réinventer l'objet livre"

Au client d'élargir son choix en se rendant sur le site web du commerçant.
Cette solution pourrait être idéale pour le libraire qui se doit de faire des sélections thématiques au travers de la production importante de livres.
Avec les solutions de scan par le mobile, dont j'ai déjà parlées, le client peut faire sa recherche  et son shopping en magasin avec une solution de paiement intégrée...

Mais ces solutions ne valent que si vous avez avec vous un site web qui tient la route. Or, le taux d'équipement des libraires en site d'e-commerce est, à ma connaissance de... 44%.
Etonnant pour une profession bousculée depuis bien des années maintenant par ce canal de vente : 4 milliards c'est le CA généré par internet dans le monde en 2011, à voir, ici.

Avec l'innovation qui s'accélère chaque jour, il est difficile d'imaginer la profession commerçante du livre sans site de ventes en ligne.
Mais comment faire alors que les investissements demandés sont importants ?
Mutualiser.
Il est peut-être temps que la librairie française prennent enfin de l'avance, qu'elle mutualise certains investissements afin de générer chez le client une image d'innovation sur la base de son métier : la vente de livre et de lecture et la satisfaction du client.
Car l'achat connecté de livres est pour demain...
En effet, ce que nous montre Tesco et Carrefour n'est autre que l'image du commerce (d'aujourd'hui) et de demain.
La librairie de demain ressemblera certainement à cela, un mur avec des images de couverture de livre que le client scannera après avoir eu le conseil du libraire... Ou pas.
En papier ? En numérique ? Les deux ?

L'étape suivante est l'impression à la demande (POD) que certains acteurs sont déjà en train d'explorer...

mercredi 10 octobre 2012

Trois mois de silence...

Trois mois de silence après avoir exploré le futur et de plus en plus le présent de la distribution, du web 2.0, du numérique et de la librairie...
Imaginer quelle sera la librairie de demain qui se doit d'évoluer, de s'adapter face à des concurrents internationaux et surpuissants (AAG).

Prendre la parole sur le net et tenter de faire converger ces domaines n'est pas chose facile.
Parfois, on a l'impression d'avoir tout dit, ou peut-être de ne pas être entendu (ou lu plutôt).
Et puis, on regarde les statistiques du blog et on se dit, quand même, c'est pas si mal.

Et puis, la vie fait son œuvre, et les choses continuent à avancer, de plus en plus vite.
Le commerce opère sa mutation vers le cross canal/omni canal, le Web 2.0 vers le web 3.0, le numérique vers l'enrichi, l'augmenté dit-on même...
Quid la librairie ? Et l'édition ?

Pendant ces 3 trois mois j'ai beaucoup lu, réfléchi; j'ai bougé et visité un certain nombre de librairies (groupes et indépendants) pour "tâter" du terrain, celui dont je me suis un peu éloigné depuis quelques temps. J'ai pris les habits du client lambda et j'ai exploré la réalité de l'ebook en magasin.
Je peux dire que j'ai été de surprises en surprises...
Mais cela fera l'objet de prochains billets.
Je vous parlerai aussi de livres que peut-être vous n'avez pas eu le temps de lire...

Et puis, les chocs de la rentrée. Même si ces tribunes n'illustrent pas la généralité, le numérique continue d'attirer ses détracteurs.
Et le client dans tout ça ?

Chez certains éditeurs, une tribune : Tribune du monde du collectif des 451

"Contrainte par le critère du succès, la production d'essais, de littérature ou de poésie s'appauvrit, les fonds de librairie ou de bibliothèque s'épuisent. La valeur d'un livre devient donc fonction de ses chiffres de vente et non de son contenu." 

Chez certains libraires aussi :

"S'il y a un point qui fait consensus parmi les défenseurs du livre, c'est bien l'urgence de restaurer la fréquentation des librairies. Alors ... comment imaginer, comment prétendre sérieusement que l'on va y parvenir en développant les ventes par Internet, ou pire encore les ventes de téléchargement de fichiers numériques ?"

Et quid du droit du lecteur ?

Je rappelle ici une définition (Wikipédia):

Obscurantisme : "Le terme est exclusivement péjoratif. Un obscurantiste est une personne qui prône et défend une attitude de négation du savoir (refuser de reconnaître pour vraies des choses démontrées), de restriction dans la diffusion d'une connaissance (sans nier la véracité d'une chose, considérer qu'elle ne peut être diffusée pour des raisons de toutes sortes : intérêt personnel, craintes sociales, etc.), ou de propagation de théories dont la fausseté est avérée."

A vous de conclure...

Mais peut-être que : "Tout va très bien, Madame la Marquise" ?



 Et pourtant des projets (TEA, MO3T...etc.) apparaissent, qui prouvent que tout n'est pas perdu pour la librairie et que de nouveaux modèles sont à créer.
"Tout est à construire"
Seule interrogation, le calendrier...
Ne sera-t-il pas trop tard ?

En attendant : "Bonjour demain" :)

mercredi 27 juin 2012

Amazon à Châlon sur Saône...



« La consommation en ligne est un phénomène mondial. Il ne faut pas l’opposer à la librairie indépendante, les deux doivent cohabiter. » 
A. Montebourg





On s'est enorgueilli des créations d'emplois mais a-t-on vraiment fait les comptes ?
Combien de commerces indépendants ont-ils disparus ? 
Combien d'emplois sacrifiés ? 
Pour quel bien-être au travail ?


Pour rappel : "Amazon : l’industrialisation de la fidélisation"

"Pour comprendre l'empire caché d'Amazon, il faut prendre la mesure qu'Amazon est une industrie, dans l'acception la plus capitaliste du terme. Il suffit pourtant de se rendre dans ses entrepôts pour s'en rendre compte, relève Article XI :
"Le tableau est sombre : extrême précarité du travail, climat de chantage permanent et absence de droits, rythmes inhumains, avec vitesse redoublée d’un jour à l’autre (de 250 à 500 colis par jour, sans préavis), par une température qui dépasse les 40° et en une occasion au moins, a atteint les 45°, mesures disciplinaires aux dépens de ceux qui ralentissent le rythme ou, simplement, s’évanouissent (un rapport du 2 juin dernier évoque le chiffre de 15 travailleurs évanouis sous l’effet de la chaleur), licenciements « exemplaires » instantanés, le réprouvé étant raccompagné à la porte sous les yeux de ses collègues. Et ce n’est pas tout. Lisez-la tout entière, l’enquête. Elle en vaut la peine. La phrase-clé est prononcée par un ex-magasinier : « They’re killing people mentally and physically."

Le consommateur français utilise maintenant le canal internet pour être livré encore plus vite et sans se déplacer : commandes drive, livraisons gratuites... etc. 
Mais chez qui commande-t-il ?
Qui est Amazon ?
Amazon n'est autre aujourd'hui que l'hypermarché du 21e siècle. 
Même fonction. Seule différence : il est uniquement sur le web. (Pour l'instant).
On peut comprendre que la mairie de Châlon et le ministre du redressement productif soient ravis de cette implantation  puisque des emplois sont créés. 
Mais combien réellement ?
Et attention Mr Montebourg, merci de donner à Amazon les mêmes contraintes que les commerçants locaux, et aux libraires les mêmes facilités...
Amazon a-t-il, par exemple, reçu des subventions pour s'installer ?
Quid de la livraison gratuite sur les livres ?
Quid de la TVA ?
Etc. 

La réponse du SLF :

"Acheter en librairie, c'est la meilleure façon de soutenir localement l'emploi, l'économie et la culture."

Yes, we can

Pour comprendre Amazon :  

Amazon.com : l'Empire caché
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mardi 26 juin 2012

Qui a peur du loup ?

 


De passage à Bruxelles, au détour d'une rue, alors vêtu d'une chemise... rouge, je tombe nez à nez avec le loup...












Le Wolf, devrais-je dire...


 Depuis des années maintenant, j'encourage la profession à imaginer la librairie de manière différente, du lieu aux missions en passant par les libraires...
Je milite pour une nouvelle aventure, une nouvelle histoire de la librairie basée sur une aventure humaine entre lecteurs et libraires, et ce au-delà des livres.
Le Wolf est un exemple de nouvelle aventure de librairie jeunesse.

Le livre y tient sa place bien sûr mais bien d'autres activités et services  viennent enrichir l'expérience du lecteur/client.
Comme chez nos cousins québécois, nos cousins belges cultivent l'humour et parfois la dérision.
Travailler sérieusement sans se prendre au sérieux...

Un large sourire en entrant, une décoration époustouflante font de ce lieu une merveille de découvertes.
Les thématiques, les expos permettent de "rencontrer" de nouveaux auteurs, et de leur acheter des originaux qui viendront décorer la chambre des enfants, voire votre salon...
En entrant, donc, dans la forêt (celle des livres ?), on risque peut-être de rencontrer le Petit Poucet, à moins de vous cachez dans la cabane à la cheminée fumante...
Tiens, parlons-en de la cabane. Elle n'est autre qu'un "juke-box à histoires", et c'est en numérique que les enfants feuilletteront les albums dans l'obscurité, comme dans une salle de cinéma. Albums numérisés en collaboration avec... les éditeurs !
Bref, un rêve de librairie jeunesse !
Un petit creux (tel un ogre) ? Et c'est la cantine du Chaperon qui comble votre faim... de loup.
A l'étage, des salles sont réservées aux écoles et aux familles pour participer aux nombreux ateliers : lectures, ateliers d'illustrations, créatifs (masques, collages, origami, cuisine... etc.), avec comme animateurs les auteurs eux-mêmes ou des professionnels de l'animation !
Pendant les vacances, ce sont des stages qui sont proposés et même des ateliers pour adultes !
Il y a une véritable bibliothèque avec les sélections "coups de coeur" des libraires à consulter sur place en toute liberté (et à acheter à l'entrée).
Et donc on imagine bien offrir à nos chers enfants des fêtes et des anniversaires bien plus rigolos et intéressants que chez certains revendeurs de hamburgers.
De plus, ici, les plats sont faits "maison" !
Donc si vous avez l'occasion d'aller à Bruxelles, tentez l'expérience !

Le Wolf
20, rue de la Violette
1000 Bruxelles

Ah au fait, c'est ouvert le dimanche (bien sûr).
Merci à Muriel Limbosch et Anne Janssen de leur accueil.
Et comme elles disent, le Wolf, c'est "à deux pattes de la Grand-Place".

La librairie jeunesse est morte, vive le Wolf !

PS : musique du site web très belle !

La boutique du loup :


L'expo :

La cantine du chaperon :


La bibliothèque insolite :



Le jukebox à histoires :


vendredi 8 juin 2012

Papier, digital ou les deux ?


«Demain ne sera pas comme hier. Il sera nouveau et il dépendra de nous. Il est moins à découvrir qu'à inventer»
Gaston Berger

C'est la citation que nous trouvons en ouvrant le nouveau "livre" d'Influencia, la revue de la communication et des tendances, et qui publie sa nouvelle revue sur le thème "Innovation, pourquoi faire ?"

J'aime cette petite phrase d'Isabelle Musnik : "Premier à lancer un magazine PDF en 2004. Premier à inventer un magazine totalement interactif en 2010. Premier encore à concevoir un magazine digital en html5 consommable sur tous les supports." 
Elle résume assez bien ces dernières années en terme de publications numériques.
L'avenir au HTML5 ?
Nous y reviendrons.


Kadath, le guide numérique de la Cité Inconnue, c'est le tout nouveau livre des éditions Mnémos qui ont confié au studio Walrus la réalisation de ce LNNI, livre numérique non identifié et qui propose une lecture différente.

Pourquoi différente ?

Parce que nous n'avons plus qu'une seule lecture comme celle liée au livre papier originel, mais une lecture à différents niveaux.
Vous pouvez lire de manière linéaire comme sur le papier, mais le livre réserve ensuite de nombreuses surprises comme des pop-ups, des liens, des bonus...etc.
Le plus fort est de réserver au lecteur la possibilité d'une lecture immersive, grâce à laquelle en choisissant un des personnages vous viviez une expérience de lecture mémorable.
Vous souhaitez changer de personnages ?
Pas de problèmes, tout est prévu !
Vous comprendrez bien que la lecture est démultipliée.

Mais est-ce encore un livre ?
Dans la suite de Pottermore, puis de Sony avec son Wonderbook




Kadath poursuit l'aventure de la lecture immersive.
Voici quelques vidéos qui vont, j'en suis sûr, vous mettre la lecture à la bouche !

En images : 










PS : à la différence de ce qui est annoncé à la fin de chaque vidéo, sachez que le livre Kadath est disponible chez tous les libraires, enfin tous ceux qui vendent du livre numérique en ligne.
Cela dit en passant, je trouve intéressant que vue la "complexité" de ce livre, le conseil et l'accompagnement du libraire, pour ne pas dire la démo est peut-être essentiel !
Encore une fois, pour ceux qui doutent de l'utilité de la vente du numérique en librairie, l'expérience d'achat du lecteur via le libraire prend, à mon avis, tout son sens ici.

Bonne lecture !



lundi 21 mai 2012

BD en réalité augmentée

François Schuiten et Casterman viennent de publier la première BD en réalité augmentée.
L'aventure de la 12, locomotive à vapeur, construite dans les années 1930, la plus rapide de tous les temps.
C'est a priori une première mondiale et une collaboration franco-belge.
C'est intéressant et rappelle le billet que j'avais écrit il y a quelques mois sur l'évolution du papier : Réinventer l'objet livre

Cela montre qu'il n'y a pas que le livre numérique qui évolue même si on en parle beaucoup aujourd'hui. Le livre papier n'a pas dit son dernier mot et de constater que la convergence des deux est possible et même souhaitable.
Mais les auteurs sont-ils prêts à explorer toutes les dimensions du livre papier, numérique, et/ou papier+numérique ?

La BD est sortie en librairie le 28 avril.

Comment les libraires vont-ils s'y prendre pour argumenter la vente ?

Peut-on imaginer une vente... augmentée ?

 Je vous laisse découvrir la vidéo :

mardi 15 mai 2012

Coup de projecteur sur le commerce (librairie) connecté(e) de demain


iQMetrix, spécialiste du retail interactif et connecté, a publié une infographie sur le commerce connecté de demain.

Les librairies ressembleront-elles à ce schéma ?

Une sélection de livres papier sur les murs, des bornes tactiles de vente en ligne et du téléchargements (sur les téléphones des clients) de livres numériques (thématisées BD, romans... ?) disposées selon les rayons d'antan en wi-fi ? 
Des écrans TV pour diffuser les trailers des éditeurs et les vôtres... etc.




Donc la librairie interactive et connectée de demain pourrait ressembler à cela.
Voir aussi la dernière étude de Experian Marketing Services : les profils des consommateurs cross-canal à la loupe : 


Source : Experian Marketing Services


Et de constater que les produits culturels, dont fait partie le livre, continuent de figurer parmi les achats plébiscités en ligne :

Source : Experian Marketing Services

Ainsi, installer des bornes tactiles connectées en magasin devient une nécessité. 

Les bornes tactiles connectées, c'est :
  • offrir une expérience digitale interactive au client pour s'informer en ligne en magasin
  • permettre de connecter in situ les clients au site web du libraire, donc à plus de choix (e-commerce)
  • d'apporter une réponse immédiate au client en cas d'absence du livre en magasin
  • de commander sur internet AVEC le client. Ce qui évite de lui dire : "Vous pouvez commander sur notre site" et de le voir partir en pensant qu'il naviguera ailleurs... Partager des contenus avec le client... (fiches de lecture, avis...)
  • faire payer le client en ligne et/ou avec le smartphone (m-commerce)... : fin de la queue en caisse ?
  • Faire interagir les libraires et les clients grâce aux médias sociaux et ce, en magasin et on line
Et vous, comment imaginez-vous la librairie de demain ?
Quel lieu, pour quelle expérience du lecteur ?


Aucune restriction, que de l'imagination, avec un peu de fantaisie, de folie...


Go !

samedi 5 mai 2012

Ceci est une révolution : internet

Lire Serge Soudoplatoff, "Le monde avec internet - apprendre, travailler, partager et créer à l'ère du numérique" aux éditions Fyp, c'est commencé à prendre connaissance du bouleversement qui est en train de s'opérer aujourd'hui et ce, dans tous les domaines de la vie courante : éducation, production, distribution, commerce, information, communication, politique, social, soit un véritable bouleversement sociétal... etc.

Il en va de même pour notre métier de libraire.
Sujet que j'ai déjà abordé dans mon livre mais également sur ce blog : la capacité à créer de véritables lieux de vie et de convivialité.
Dans cette vidéo, Serge Soudoplatoff ne dit pas autre chose :





Dans mon livre, j'abordais également la nécessaire évolution du rôle de vendeur qui deviendra certainement plus un coach de vente qu'un vendeur en tant que tel.
Faire évoluer son site web vers le vendeur en boutique pour qu'il devienne non plus un concurrent mais un allié, un outil de satisfaction du client en librairie...
Le cross canal ou même l'omni canal, la capacité donc à embarquer en magasin des solutions d'aide à la vente, tablettes, bornes et partager son savoir, son expertise, son avis avec les clients en magasin et ceux sur le web...
Ce qui revient à dire, que les libraires, en s'unissant tels  Librest, Les libraires.fr ou encore 1001 libraires.com... doivent avoir une solution de choix important mais également de coopération entre eux sans se sentir systématiquement en concurrence.
Mieux vaut apporter une réponse immédiate au client en magasin plutôt que de le laisser partir sachant qu'il aura de grande chance d'aller sur... Amazon.

Mais les libraires sont-ils prêts à s'équiper d'un site internet ?
Sont-ils prêts à vendre des livres, matériels tactiles de vente en main ?
Bref, sont-ils convaincus et prêts à utiliser les outils technologiques et internet pour assurer leur survie ?
Sont-ils prêts, comme le dit Mr Soudoplatoff, à se "reformater" ?

Ce livre peut être une première étape quant à la mutation que les commerçants et donc les libraires doivent comprendre et vivre.
C'est la raison pour laquelle je milite pour la librairie interactive et connectée.

"Mobilis in mobile" !