La librairie est morte, vive la... ?

La quoi ?
Le monde de la librairie vit une mutation sans précédent, le commerce électronique et la dématérialisation du livre .
Comment les libraires doivent-ils s'adapter à cette nouvelle donne ?
Si la librairie d'aujourd'hui est morte, alors quelle sera-t-elle demain ?

mardi 24 décembre 2013

vendredi 20 décembre 2013

Boîte à idées / 2 : Le coffret made in librairie (vidéo)

Le coffret made in librairie

Excellente idée de La Griffe noire ! (encore:)

Un coffret cadeau de Littérature étrangère, made in librairie !
Plus une vidéo dynamique permettant de raconter l'histoire et de transmettre sa passion !
On peut ajouter au panier, se faire livrer, partager (médias sociaux), et en cliquant sur les couvertures, on a un choix différent possible.
Vous remarquerez : 3 propositions, pas plus dans la vente !

Enfin, le livre d'or "webisé", très bonne idée, on rentre dans le store to web !

Bravo donc !

Faites du bruit !

Partagez !

La vidéo :



Le livre et la lecture vous tiennent en joie !

samedi 30 novembre 2013

Pourquoi ? Eloge du sens ou de l'inspiration ? (vidéo)

"Ce que les gens achètent ce n'est pas ce que vous faites, mais pourquoi vous le faites"

Un billet différent des autres ?

Depuis des mois, je me pose la question : "Comment définir le progrès aujourd'hui ?"
Amis lecteurs, si d'ores et déjà, vous avez des livres à me conseiller, je suis preneur !
Un vrai sujet de philo du bac, non ?

Dans un autre genre, ce n'est pas cette vidéo de Simon Sinek qui m'apporte plus de clarté.
Quoi que.


L'essentiel y est dit.
Dans le livre que j'ai écrit il y a presque trois ans maintenant, je parlais de charte, de marketing 3.0, de la nécessité pour le libraire de reconquérir le sens de son Métier et de le communiquer.
Outre le côté "gourou" de cette vidéo, durant laquelle Simon répète plusieurs fois (je l'ai déjà écrit deux fois ici ;) :
 "Ce que les gens achètent ce n'est pas ce que vous faites, mais pourquoi vous le faites"
il a le mérite de remettre les choses dans l'ordre.

En septembre 2011, j'écrivais un billet sur la LIQ, Librairies Indépendantes du Québec, que je vous invite à relire ici.
Les choses ont-elles évolué ?

Cette vidéo de Simon a le mérite de (re) poser la question !

Mais pourquoi donc faites-vous le métier de libraire ?

La réponse à cette question semble tellement simple qu'à chaque fois que je la pose, je suis réellement surpris des réponses.

L'indépendance, diront certains.
Parlons-en, justement.
Lisez ce billet sur le site des éditions Inculte, je cite le libraire (Emmanuel Requette, librairie PTYX à Bruxelles) :

"La librairie (PTYX) est née du constat suivant : l’appellation « indépendante » ornant le fronton de la plupart des librairies était devenue usurpée. Ce vocable ne faisait plus que délimiter une réalité d’actionnariat. Etait vantée comme indépendante la librairie ne faisant pas partie d’un groupe. Alors même que l’indépendance ne se juge pas sur le seul critère d’une logique de groupe. Etre indépendant c’est l’être certes face à des demandes managériales mais aussi vis-à-vis de réalités commerciales, dont les premières n’en sont que les émanations. Il est bien de se dire « seul maître à bord » quand la « dure réalité commerciale » (qui a d’ailleurs parfois beau dos) vous impose, à compétences égales, les mêmes choix que ceux qui sont « gouvernés ». Partout les mêmes tables, les mêmes livres, les mêmes bandeaux. Et c’est le constat connexe de pouvoir faire autre chose (et de le vouloir très très fort) qui m’a décidé à me lancer."

C'est courageux. Mais, c'est dit.

Donc, si je reprends la logique de Simon, avant de dire à vos clients ce que vous faites (et ce que vous êtes ou dites être) : libraire qui vend des livres, il serait important de leur dire : pourquoi vous vendez des livres. Le : comment vous vendez des livres, devra en découler.

Cela me rappelle d'ailleurs une formation en management, la seule qui ait vraiment compté pour moi (merci Bruno), pendant laquelle le formateur, le Bruno en question, m'affirma pendant le déjeuner, alors que je l’assenais de questions sur le rapport management/résultat, la phrase suivante (et que l'on retrouve dans la vidéo de Simon) : "Le chiffre d'affaire n'est qu'une conséquence".

Alors, pourquoi donc faites-vous le métier de libraire ?

Le livre et la lecture vous tiennent en joie !

samedi 23 novembre 2013

La librairie connectée : objectif à atteindre (vidéo)

Qu'est ce qu'un magasin connecté ? L'exemple de Darty.

Cela fait quelques mois, voire quelques années (depuis 2011) que je vous parle de commerces connectés, de librairies cross canal ou omni canal...etc.
Et bien le déploiement est en cours dans le commerce en général.
Quid de la librairie ?
En commerce de biens culturels, la Fnac avait donné le ton sans vraiment me convaincre.
Nous avions aussi cité l'expérience de Milonga.

Cette fois-ci, c'est Darty qui frappe fort avec un concept beaucoup plus abouti, qui remet sur un pied d'égalité le vendeur et le client.
Il n'est pas difficile d'imaginer les avantages d'un tel système en librairie.

Traduction :

Web to store, store to web, digital store... Tous ces termes définissent la volonté de fusionner magasin et site web commerçant de l'enseigne.
Il est à noter que connecter un magasin ne suffit pas, il y a un travail sur le design/merchandising du magasin et que dire de la formation des vendeurs... Mais c'est un autre sujet.

Tout l'intérêt d'un magasin connecté est de présenter in situ son offre localisée, son coeur de l'offre.
Dans le vocabulaire de la librairie, on parlerait de fonds, du choix de référencement du libraire.
Le point fort d'un magasin connecté comme Darty, c'est de pouvoir s'appuyer sur un référencement supplémentaire (celui auquel le client accède sur le site web de l'enseigne), celui de la base logistique qui stocke l'ensemble des références Darty.
En clair, un vendeur peut avoir en magasin, 3 000 références mais pouvoir en proposer 10 000, stockées cette fois-ci dans ses entrepôts logistiques. Auparavant, les clients pouvaient s'informer sur ce référentiel et commander en ligne, le vendeur n'ayant, lui, accès qu'à la base générale sans pouvoir commander aussi rapidement que le client, voire n'avoir accès qu'à sa base magasin.
Aujourd'hui le vendeur a les mêmes outils que le client (un smartphone Galaxy Note) et peut naviguer avec la même efficacité que le client.
Enfin ! Me direz-vous !

Imaginez cela en librairie !
Il faudrait certes, que les libraires, quelque soit leur taille, aient accès à un stock disponible immédiatement, localement, pourquoi pas (des solutions existent).
Le but serait d'avoir un choix assumé en librairie (le fonds) tout en ayant une offre beaucoup plus large et plus puissante sur son site web, livrable en librairie (click & collect ou mortar), ou directement chez le client.
Moins de références en magasin permettrait de réduire le coût du stock et la surface, donc le loyer, d'aérer, d'espacer, bref de rendre la librairie agréable. Imaginez demain couplé avec le POD...

Etre équipé d'une borne ou d'une tablette change le rapport au client.
Le libraire n'est plus en face à face mais côte à côte avec le client. On ne se déplace plus vers un PC, on se promène en magasin avec son écran.
On peut consulter toutes les références (stock et prix en temps réel), supprimant ainsi la cloison entre le magasin et le web.
L'intérêt pour le libraire est double car depuis sa tablette il pourrait enfin conseiller la lecture numérique, voire faire les démonstrations dont les clients ont besoin en terme de eBooks enrichis.

L'idée de Darty de connecter les tablettes à des (grands) écrans en magasin est judicieux.
Souvent, les bons vendeurs parlent un peu fort, histoire de conseiller les autres clients à proximité. Avoir un écran, avec cette technologie du "projeté de fiche", permet au vendeur de montrer à son client mais aussi à ceux à proximité ! On n'a rien inventé comme je le dis souvent, mais adapté à un nouvel environnement, avec un nouvel outil.

Le point fort, à mon sens, est la connexion au système d'encaissement, le vendeur peut opérer la vente jusqu'au bout, en mettant le produit choisi au panier, soit le client règle auprès du vendeur en CB, soit le vendeur envoie l'information pour règlement en caisse.
Demain, tout sera réglé depuis le smartphone (technologie NFC).

Démonstration :



DARTY lance son magasin connecté par NEOMAG-TV
 
Un point qui semble manquer (à vérifier) : l'intégration des médias sociaux. Le vendeur, au-delà de son rôle de conseil rassurant le client, peut appuyer ses arguments sur les avis des clients Darty.
La boucle est bouclé.
Boucle car nous pensons que la chaîne de valeur du livre a tout intérêt à évoluer vers une boucle de valeur du li(v)re.

Demain la librairie connectée ?

Le livre et la lecture vous tiennent en joie !

jeudi 21 novembre 2013

Boîte à outils / 5 : Etude de Noël 2013 (Deloitte)

La 16e édition de l’étude de Noël réalisée par Deloitte, porte sur les intentions d’achat des consommateurs européens à l’occasion des fêtes de fin d’année 2013.

Principales tendances de l’étude :
  • "Les Français envisagent de consacrer en moyenne un budget de 531€ à leurs dépenses de Noël, soit une légère baisse de 0,9 % par rapport à 2012"
  • "Plus que jamais, Noël reste la fête sacrée des enfants pour les Français. Ils privilégieront nettement les cadeaux aux enfants qui représenteront 47% de leur budget cadeaux au détriment des cadeaux pour les adultes qui feront l’objet d’arbitrages"
  • "Comme en 2012, l’argent et les livres restent les cadeaux les plus souhaités, avec un net retrait de l’engouement des Français pour le high-tech (smartphones et tablettes)"
  • "Les cadeaux les plus offerts seront les livres, suivis par les chocolats, les parfums et les cosmétiques (palmarès inchangé par rapport à l’année précédente)"
  • La part d'internet sera prépondérante sur certains secteurs, comme les livres (54% des achats de Noël sur ce produit seront faits sur le net)

Etude Noël 2013 par Deloitte from Vincent DEMULIERE

Bonnes ventes de Noël !

Le livre et la lecture vous tiennent en joie ! 

mercredi 20 novembre 2013

Boîte à idées / 1 : Le livre en attente (vidéo)

En ces temps difficiles, pourrions-nous imaginer en librairie proposer aux clients les plus aisés d'acheter un livre papier et/ou numérique et l'offrir aux clients qui en ont moins les moyens ?

Et les réseaux sociaux ne seraient-ils pas le meilleur "territoire" pour promouvoir ce genre d'action ?

L'exemple napolitain du café en attente et de la pizza à payer dans les 8 jours... donne quelques idées à creuser :

 

A moins que vous ne préfériez octroyer une promotion pour les clients polis comme ce bar de Marciac qui a décidé de mettre son café à 2€ mais d'octroyer le café à 1€80 s'il est commandé avec un... " s'il vous plait"

Eh bien, l'idée a germé dans l'esprit d'une librairie rouennaise : "Le rêve de l'escalier" qui depuis quelques mois s'est inspirée de cet exemple napolitain et propose à ses clients d'acheter et de laisser en attente un livre pour un inconnu.
En cette veille de Noël, l'idée a du bon. Elle est solidaire et permet aussi au libraire de communiquer de manière virale via les médias sociaux.

Voir la vidéo :



A vous de jouer !
Le livre et la lecture vous tiennent en joie !

vendredi 15 novembre 2013

La librairie plus que jamais... Plagiat II

"La bibliothèque, un projet.
Le projet d'établissement de la Bibliothèque de Lyon".

Tel est le titre du Magazine « Topo » et le titre de l'excellent article de
Gilles Eboli, directeur de cette même bibliothèque, et parus en septembre/octobre 2013. 
Lire l'article original ici.

Je ne pensais pas réitérer la forme plagiat que j'avais déjà utilisée dans un de mes derniers billets intitulés "Bouleversements stratégiques dans la distribution du livre... Plagiat I
Et pourtant...
Parfois il n'y a pas grand chose à ajouter, ou si peu. Remplacer "bibliothécaires" par "libraires", et "usagers" et/ou "publics" par "clients"...

A l'instar de notre société, de notre monde, c'est bien d'un souffle, d'une vision, d'un horizon à tracer pour paraphraser le livre d'un ami.
En voici donc un, d'horizon, et gageons que la librairie française sache un jour tenir ces mêmes discours, montrer un chemin similaire et construire cette belle ambition.
Ce qui semble être d'ailleurs le cas, de nos cousins québecois, qui depuis quelques années ont su montrer de l'indépendance, sans individualisme, et s'unir pour le meilleur du Métier de libraire à lire ici.

 
Le livre et la lecture vous tiennent en joie !

jeudi 24 octobre 2013

Boîte à outils / 4 : Point sur le Social Média

Pour poursuivre notre collection de bonnes pratiques, voici un focus intéressant concernant le comportement des Français sur les réseaux sociaux.


Social media attitude - SNCD - septembre 2013 from Lise Déchamps

Pour ma part, je retiens la régulière progression du taux d'équipement en supports numériques et la pratique des médias sociaux des Français.

Pour les plus pressés voici la conclusion de cette étude :
  1. Les socionautes représentent près des 2/3 des Français
  2. L'élargissement du choix même si Facebook reste le plus utilisé
  3. Une dimension client plus affirmé (info, promo...)
  4. Le social media est LE canal privilégie pour acquérir et fidéliser les clients
  5. A noter également, le point de vente connait une forte progression dans l'accès à l'information

 Cette étude montre donc que le lieu "point de vente" (la librairie) reste un canal d'information et donc potentiellement d'achat.
Le défi réside dans la capacité du commerçant (le libraire) à fluidifier l'échange medias sociaux / point de vente...

A suivre...

Le livre et la lecture vous tiennent en joie.

samedi 7 septembre 2013

Boite à outils / 3 : la réalité augmentée en librairie ?

 Mobilité et connectivité

Rappelez-vous, je vous parlais de "Mobilité et connectivité", entre commerce et livre en octobre dernier... ici et ici.

Voici une nouvelle (ancienne) vidéo concernant la réalité augmentée appliquée au livre, c'est bluffant et va au-delà du simple scannage du code-barre pour le commander sur le web.

Le showrooming à votre service ?




Le livre et la lecture vous tiennent en joie !

mercredi 28 août 2013

Boite à outils / 2 : Google Street View

 

Visitez des librairies grâce à 
Google Street View !







Titre repris d'un billet intitulé : "Visitez des bibliothèques grâce à Google Street View !" à lire ici.

Une seule librairie en France s'y est intéressée : la librairie Planet'R à Saint Lô. Visitez l'intérieur ici.
Pourquoi ?
Voici donc encore un outil très intéressant faisant référence à ce qu'on appelle le "store locator" qui surfe sur la vague du "achetons local"

L'objectif : rétablir le lien de proximité entre la librairie et ses acheteurs, en générant du trafic.

Allier à une stratégie de Médias sociaux avec "like", +1, Pin it, Check it...etc.... c'est rendre le shopping "social" et générer du trafic en magasin ou comment fidéliser les clients !
A quand le shopping du livre en 3D ?
Tient, il me semble en avoir entendu parler au Futur du livre...


Bon, libraires, vous vous inscrivez ?!

Le livre et la lecture vous tiennent en joie !

mardi 6 août 2013

Bouleversements stratégiques dans la distribution du livre... Plagiat I

"Bouleversements stratégiques dans la distribution

Tel est le titre de remarquable billet d'Alain Wiesenbach de Lamazière,  Créateur de Alain de Lamazière Consultants : AWdL consultants, Conseil en distribution multi et cross canal, Conseil en logistique e-commerce et systèmes informatiques.

Que Monsieur de Lamazière me pardonne car je vais ouvertement et publiquement plagier son billet titré ci-dessus, en l'adaptant à la distribution du livre.
Mais l'historique, la vision, tout y est et le rapport à l'évolution dans la distribution du livre y prend toute sa place pour ne pas dire sa dimension...


Bouleversements stratégiques dans la distribution du livre from Vincent DEMULIERE

Le livre et la lecture vous tiennent en joie ! 

samedi 27 juillet 2013

Accompagner, plutôt que de résister...

... grâce aux nouveaux outils digitaux


Objectifs :
  1. Développer d’une stratégie cross canal articulée autour du Web, du mobile et de la librairie
  2. Faire venir les consommateurs en librairie pour acheter,  c'est le Web/Mobile to Book store
  3. Sublimer l'expérience client en librairie de manière à lutter contre le showrooming, en profitant notamment des possibilités offertes par le canal digital et la mobilité
  4. Renforcer le rôle central du vendeur/conseiller/libraire dans l’acte d’achat pour conseiller, faciliter les choix et adapter ce choix à la demande du client, le guider dans le web to book store via ses supports, l'accompagner pour le téléchargement de livres numériques, et ce en magasin... etc., en s'appuyant également sur les avis des clients.
Cela revient à reprendre une idée que j'avais développer dans mon livre : le vendeur/conseiller/libraire de demain sera plutôt un coach de vente, une personne capable d'accompagner le client/lecteur dans ses choix aux travers des nouveaux outils digitaux.

Pour preuve, voir de dernier sondage Publicis :


Les usages du digital en magasin / Retail Club Publicis Shopper from Emarketing_fr

A noter le rôle central du mobile, outils de connexion et de personnalisation de plus en plus abouti.

A suivre...

jeudi 25 juillet 2013

L'auteur connecté, interactif et transmédia (vidéo)

"Ce ne doit pas être un gadget, mais amener un plus à la construction narrative"



Mathias Malzieu,
à propos du livre numérique.





En écho au groupe que j'ai créé sur Linkedin pour débattre de la librairie de demain : "La librairie connectée, interactive et transmédia", j'ai souhaité partager cette vidéo du chanteur de Dyonisos, à voir ici

Ne serait-il pas l'auteur, l'artiste de demain ?
Pour ma part, j'en suis presque convaincu...
Et si l'auteur, l'écrivain de demain est cet artiste transversal, passant du papier au numérique, en faisant un crochet par la musique, prenant à droite vers le cinéma ou l'animation, ou à gauche par la lecture-concert...
Que sera donc la librairie de demain capable de sublimer ces nouveaux artistes et ces nouvelles oeuvres ?

Rendez-vous sur Linkedin...

Passez un bel été !

Le livre et la lecture vous tiennent en joie !

samedi 13 juillet 2013

Un nouveau libraire is "borne" ?



Je reprends ici un billet d'Hubert Guillaud, concernant liseuses vs tablettes.

Et ce billet me pose la question du positionnement du libraire.
Encore, me direz-vous ?
Mais c'est bien l'objet de ce blog non ? ;)




Plusieurs phrases ont retenu mon attention :

  • "Les appareils à usage unique ont toujours eu du mal à rivaliser avec les machines plus polyvalentes, rappelle Nicholas Carr. "Le multitâche bat toujours l'unitâche."

Commentaire :  Cela me semble d'autant plus évident que nous sommes, nous humains, des êtres polyvalents. La machine s'adapte-t-elle à l'homme ou l'homme s'adapte-t-il à la machine ?

  • "Les gens veulent faire d'autres choses sur leurs appareils que seulement lire des livres". La polyvalence des tablettes l'a emporté."

Commentaire : ils les ont déjà (les gens), elles s'appellent les jeux vidéos, la télévision, le sport, un balladeur, les sorties... Sauf qu'une bonne partie se retrouve aujourd'hui dans une seule machine : la tablette (ou le smartphone).
Avantage ou inconvénient ?
La convergence des contenus vers un seul "device" ne va-t-il pas renforcer la proximité des contenus culturels, dont le livre et la lecture ?

  • "On a pu croire un instant que le marché des liseuses pouvait atteindre le grand public, il est demeuré réservé aux gros lecteurs... et va rester circonscrit à ceux-ci." 

Commentaire :  Tant mieux pour les libraires qui vendent des liseuses et qui doivent continuer. Mais là nous ne parlons que des livres "homothétiques", quid des livres dits "enrichis" ?
Et la montée en puissance des tablettes ne va-t-il pas orienter l'ebook vers plus d'enrichissement, c'est à dire, d'expérience de lecture, de connectivité embarquée dans l'ebook ?

  • "Reste à savoir maintenant, comment apporter la lecture à ceux qui ont des dispositifs leur permettant de tout faire et pour lesquels la lecture (de livres) demeure une activité parmi d'autres, bien souvent la plus faible en temps passé..."

Commentaire : Merci Hubert Guillaud de poser cette question essentielle !
Cette même question est d'ailleurs à l'origine de ce blog !
Elle DOIT être LA question que tous les libraires doivent se poser aujourd'hui !!!
Et ce blog n'est qu'une modeste contribution à des hypothèses de réponses...
Mais pour reprendre ce que je disais avant, un support polyvalent ne peut (doit)-il pas favoriser la proximité des contenus numériques et donc leur accès ?

Il y a déjà longtemps que j'encourage les libraires à s'équiper de tablettes.
Mais pas uniquement comme support de lecture, mais également comme outils d'aide à la vente.
La tablette, ou l'écran mobile en général, est le support de partage par excellence.
Outre le fait de l'utiliser et donc d'exceller dans sa manipulation, il peut convaincre le client de l'acheter en proposant des contenus plus ou moins enrichis, renforçant ainsi sa position de prescripteur.
Sauf que...

Sauf que... Où peut-on télécharger des ebooks en epub3 enrichis ?


Et je ne peux m'empêcher de penser que les libraires ne s'occupent pas assez de ces questions...
Suite à mon billet sur le POD vu par Hachette et la BNF, il y a fort à parier que nous passerons prochainement d'une chaine de livre papier traditionnelle et pyramidale (verticale) à une plate-forme horizontale du livre numérique.
Car l'"horizon" est celui du web.

Donc parler de librairie cross canal, c'est anticiper le commerce cross canal qui s'installe aujourd'hui dans tous les commerces, et c'est ajouter pour le libraire une nouvelle expérience de vente à son client, lui permmettant d'explorer un nouveau champ de lecture qu'est le numérique.
Et qui mieux que le librairie pour accompagner le client dans la lecture papier et numérique ?

La définition du métier de libraire au XXIème siècle est celle-ci :

"Comment apporter la lecture à ceux qui ont des dispositifs leur permettant de tout faire et pour lesquels la lecture (de livres) demeure une activité parmi d'autres, bien souvent la plus faible en temps passé..."

Merci Hubert de nous le rappeler.

Je vous laisse découvrir cette étude que je suis en train de lire :
Seule petite remarque... parmi les interviewés, pas de libraires... Un signe ?






Le livre et la lecture vous tiennent en joie.

vendredi 28 juin 2013

POD & librairies

"Et ça continue encore et encore, c'est que le début, d'accord, d'accord..."

Cabrel, "Encore et encore", allez, je suis sûr qu'il y a plein de fans parmi vous ;)

Cependant, il va falloir s'habituer à ce refrain.

J'en veux pour exemple la dernière offre couplée d'Hachette et de la BNF.
Merci à Elisabeth Sutton , pour cette info, qui prolonge effectivement les autres annonces d'Edilivre et de Chapitre.

Je vous invite à découvrir l'animation ci-dessous, très bien réalisée :




Un service très intéressant pour tout le monde : le client, le libraire, l'éditeur (diffuseur, distributeur, imprimeur) Hachette, et la BNF.
L'idéal, non ?
Mille excuses par avance mais à la vue de cette vidéo, je me sens obligé de poser la question :

Ce qui est possible pour les livres anciens et non disponibles (Cf. ReLire), l'est forcément pour tous les livres... non ?

L'intérêt de cette solution est de réduire considérablement le coût du stock, à la fois chez le libraire mais aussi chez le distributeur...
J'en avais déjà parlé dans ce billet, à lire ici, en pointant bien sûr l'EBM (Expresso Book Machine) et même les imprimantes 3D, que nous retrouverons, je vous le parie à la Fnac pour le prochain Noël.

Ayant animé plusieurs séminaires sous forme d'atelier, voir par exemple au BookCamp 2011 (et oui déjà), Atelier 16, je proposais d'imaginer la librairie en 2050, alors que le marché du livre était passé à 100% en numérique.
Imaginer le livre et la lecture, sans papier, c'est revoir profondément les métiers qui y sont liés...
Encore une fois, et je l'ai déjà dit, je ne suis pas inquiet pour le livre et la lecture, mais plutôt pour les métiers (s'ils n'accueillent pas le changement) qui s'y rapportent (imprimeurs compris).

Déjà dans mon ouvrage, j'avais fait un minuscule paragraphe sur l'impression à la demande.
Ce service d'Hachette (tiens on parle "service"), prouve que technologiquement, toutes les conditions sont réunies pour lancer le processus à grande échelle.

Alors...
Quid de la distribution, ces grands centres "consanguins" des éditeurs (en France) ?
C'est un autre sujet...

Je vous laisse découvrir une présentation intitulée "Print on Demand & Lean printing" d'un grand monsieur que j'ai eu la joie d'inviter et de rencontrer au salon pour Le Futur du livre à Chenôve en avril dernier : Yves d'Aviau de Ternay.
C'est une des personnes les plus en avance, me semble-t-il sur la synthèse internationale de ces évolutions, voir son blog Yat & Print média :



Et ici le POD vu par BeeBuzziness (et c'est Français et Rhône-Alpin !): rapide, économique et écologique :



Le livre et la lecture vous tiennent en joie !

vendredi 21 juin 2013

Bye bye Virgin... (la suite)


Virgin Lyon

Il n'y a pas à dire, cela fait bizarre de voir un magasin de cette taille les portes fermées...
Je vous invite à lire et écouter ces enregistrements d'émission de France Culture, ici.
Ce qui me frappe ce sont les mots utilisés par les différents interviewés...
Ce blog en est truffé : "évoluer, diversifier, expérience client, e-commerce, dématérialisation, CLIENT, SERVICE...
En extrapolant un peu on entendrait presque parler de librairie cross canal, interactive et connectée...

A vous de juger.

jeudi 20 juin 2013

Boite à outils / 1 : Libraires, êtes-vous des découvreurs ?

Libraires, êtes-vous des découvreurs ?
Si un libraire est capable de sélectionner les titres et les auteurs des éditeurs pour constituer une table d'accroche pour lecteurs curieux, pourquoi ne pourrait-il pas sélectionner des auteurs (locaux ou pas) et les éditer en version numérique ?


Son rôle pourrait donc être celui de défricheur, non pas exclusivement des éditeurs papier et numériques, mais aussi de contribuer à l'émergence de nouveaux auteurs qui pourraient à terme intéressés d'autres éditeurs.

J'ai plusieurs fois proposé à des libraires de franchir le pas en leur proposant de les aider, via la société 4ePub, à créer leur propre maison d'édition.
A ce jour : 0

La disparition de Maurice Nadeau me rappelle à ce projet.
Qui mieux que Maurice Nadeau pour évoquer le talent de découvreur de talents ?

Mais c'est aussi à la lecture de ce rapport : "De l'interopérabilité des formats du livre numérique", que j'invite les libraires à prendre en compte de nouvelles extensions de leur activité : vendre mais surtout aussi d'éditer de nouveaux auteurs en format numérique.
L'epub peut y aider.


L'idée n'est pas de concurrencer les éditeurs actuels, mais d'apporter une pierre à l'édifice de la diffusion culturelle, et oui, disons-le de contrer l'offensive Amazon.
Les liens entre libraires et éditeurs pourraient déboucher sur des partenariats, et pourquoi pas vers le "print" si le livre connaissait un succès.
A moins de convenir d'un partenariat avec un imprimeur local capable de POD ? (Et hop des dédicaces !)

Il est grand temps pour les libraires de se positionner sur ce créneau, comme est en train de le faire la presse : voir ici.
L'avantage du libraire est le lieu, encore une fois. Il a pignon sur rue, quoi de mieux ?
Les écrivains publiés à compte d'auteur et qui viennent vous demander de prendre leur livre papier en magasin... vous voyez ce que je veux dire..., les dépôts...
Editez-les en numérique !
Créer au sein de votre librairie un comité de lecture, mixez libraires et clients, via un salon littéraire. Faites voter via les médias sociaux...
Etc., etc....

N'hésitez pas à revenir vers moi pour plus d'information !

Libraires, (re)devenez éditeurs grâce à l'ebook !

Le livre et la lecture vous tiennent en joie !

lundi 17 juin 2013

Boîte à idées / Boîte à outils



Suite à mon billet précédent, Le futur de la librairie, je reprends ici des pistes à suivre en les formulant sous les noms de boîte à idées et boîte à outils.
Ce sera un rendez-vous récurent de ce blog.

Je vous invite à commenter ces billets et surtout à proposer vos idées qui pourront servir à d'autres libraires !


 Parmi les 5 points énumérés dans le billet précédent donc, en voici 1 que j'ai retenu pour ces rubriques à venir :

L'imagination au pouvoir !

L'imagination est, quelque part, notre fond de commerce.
Car oui, nous vendons en majorité de la fiction : Romans, BD, Livres jeunesse...
Donc à nous, de mettre à notre actif cette imagination afin de créer les circonstances de la réussite.
Et là, la technologie peut nous y aider.

L'imagination au pouvoir grâce à la technologie !



Pour que les idées deviennent des outils de la réussite partagée des libraires.








N'hésitez pas à poster vos trouvailles, liens, blogs, sites web, créatifs sur le groupe La Librairie, interactive, connectée & transmédia !

A vous de jouer !

Le livre, et la lecture, vous tiennent en joie !

mardi 11 juin 2013

Bye bye Virgin

ARCHIVES. Aucune offre de reprise n'étant retenue pour les 26 magasins Virgin, les syndicats envisagent une liquidation rapide de l'enseigne qui emploie un millier de salariés.


Bye Bye Virgin...







Photo Le Parisien

 Le titre de ce billet fait référence au billet "Bye bye Borders" écrit en août 2011 et faisant référence au billet de Pierre Assouline...

Une phrase : "Mais cet article a le mérite de mettre le doigt, pardon, les mots sur ce qui risque d'arriver si la librairie française continue de "trainer les pieds" quant au web et au numérique notamment, en revendiquant uniquement son métier par le livre papier."

Et celle-ci : "Quelques erreurs stratégiques, et le colosse au pied d'argile s'effondre. Même Najafi, qui a racheté récemment Direct Group France et donc France-Loisirs et Chapitre.com s'est retiré du processus d'acquisition."

Eté 2011 !
Nous arrivons à l'été 2013...
2 longues années pour arriver à ce résultat bien triste pour les salariés et les clients.

Bye bye Virgin donc, lire ici l'article du Parisien et les vidéos à voir.

De la tristesse pour ce métier qui continue de subir la dure loi du web et de la dématérialisation du livre et de la lecture.

Le métier de libraire a-t-il du mal à muter ?
Pourquoi le changement semble aussi difficile dans ce métier ?
Y-a-t-il donc un avenir pour la librairie, et si oui lequel ?

Le livre (et la lecture) vous tienne en joie...

samedi 8 juin 2013

Le futur de la librairie

Comprendre les comportements cross-canaux des consommateurs et leurs attentes vis à vis des magasins physiques -donc des librairies aussi-, tel est l'objectif annoncé de cette étude.

Ci-contre le tout nouveau concept Relay.

Petit résumé pour une voie à prendre en commerce du livre.

Des Français multi-supports notamment PC portables mais surtout Tablettes et Smartphone pour aussi plus de mobilité.
Nous revenons à ce nouveau comportement dit ATAWAD : Any Time, Any Where, Any Device.
Tel se dessine le quotidien du consommateur 2013 et donc du futur.


Lire l'étude Deloitte "State of Media Democracy 2013", Observatoire des usages et interactions télécoms & média.

Le fameux ROPO est bien installé : Research On-Line, Purchase Off-Line, d'autant plus que l'achat en magasin reste important pour le consommateur.
Cependant, la nouveauté est le ROPO en mobilité avec le smartphone, ce qui place le magasin parfois en situation de showroom : recherche et achat.

La question (et la réponse) qui tue :

"Pour quelle catégorie de produit vous est-il arrivé ou envisagez-vous de vous renseigner en magasin avant d'acheter sur internet ?"
44% des personnes interrogées cite les produits culturels dont les livres !
Le prix du livre étant le même partout, nous pourrions penser que le showrooming n'existe pas en librairie... Et pourtant...
On pourrait donc penser que le problème de la librairie n'est pas le prix mais la (in)disponibilité des titres.
Donc le soucis du libraire est le délai de commande et la présence d'un commerce du livre en ligne (même souci de délai).

L'avantage du magasin reste le conseil du vendeur, si tant est qu'il conseille, sans a priori.
Le libraire semble donc bien placé, en théorie.

Outre le prix, gagner du temps, avoir du choix et des informations sont en tête des souhaits du client.

Les 5 ingrédients du retail de demain et donc de la librairie :
  1. Une expérience de vente (et donc d'achat pour le client) holistique 
  2. L'imagination au pouvoir grâce à la technologie
  3. De nouvelles priorités pour le point de vente : services !
  4. Moins de temps, plus d'exigence pour le client
  5. Le mobile est la révolution de demain

Baromètre de l'Experience Marchande Connectée 2013 from Digitas_fr

Petite conclusion
Curieusement la librairie semble en bonne position pour répondre à ces nouveaux besoins du client.

Les avantages :
Un personnel formé et compétent
Une bonne connaissance produit
Des lieux et des identités bien définis

Les inconvénients :
Peu de sites webs et quid du commerce cross canal
Encore trop élitiste
Réfractaire au livre numérique et à la technologie en général
Faible connaissance client

Or, le web devient central dans la relation client, intégrant le point de vente.
Surtout si, à cela, vous ajoutez la vente de livres numériques !

Bienvenu dans le web to store !

Et pour ceux qui auront parcouru ce document (Slideshare), la vidéo de fin m'a beaucoup fait rire.
Pour ma part, je préfère encore notre ami Steeve Austin ;)


La librairie vous tienne en joie.

jeudi 30 mai 2013

Le futur du livre et de la librairie (Vidéos)

Les deuxièmes Rencontres nationales de la librairie auront lieu à Bordeaux les 2 et 3 juin 2013 autour du thème :

« Librairie : quelle économie pour quel métier ? »

Après avoir participé à l'organisation de la manifestation en Bourgogne pour Le Futur du livre dans laquelle toute la chaine du livre et de la lecture a été représentée, de l'auteur au lecteur, libraire compris, il me semble important, à la veille de ces Rencontres, de donner, de nouveaux, quelques orientations a ce que devrait être Le Futur de la librairie.

Pour l'instant, voici un petit récapitulatif en images du Futur du livre 2013, en attendant 2014 :)

Ici la vidéo "Bilan" du Futur du livre


Futur du Livre 2013 - Bilan par lefuturdulivre

 Ici la vidéo "témoignage" réalisée au Canada par La Stradamédia


Film FUTUR LIVRE avec traitement FINAL par lefuturdulivre

 Comme vous le savez ce blog se trouve au croisement du commerce, de sa prospective tant au niveau technologique que des tendances de consommation, des comportements et du service client, du livre dans toutes ses composantes, papier et numérique, et également de ce qui accompagnent l'économie numérique, le digital marketing et ses stratégies notamment dans les médias sociaux.
Cela fait beaucoup, mais il faut reconnaitre que notre métier est bien au beau milieu de toutes ces évolutions.

Dans un prochain billet, je ferai un point sur l'évolution du vendeur qui doit impérativement retrouver une légitimité technique (de support) et de contenu (conseil), les médias sociaux, et le commerce connecté, adaptés au commerce du livre, bref sur le Futur de la librairie.

D'ici-là, bon visionnage et rendez-vous l'année prochaine pour Le Futur de livre 2014 !

jeudi 9 mai 2013

Les rencontres nationales de la librairie 2013, c'est à Bordeaux !


« Librairie : quelle économie pour quel métier ? »


Les 2 et 3 juin 2013 auront lieu à Bordeaux "LesRencontres nationales de la Librairie 2013"

En voici les grandes thématiques :
   
  1. L’économie de la librairie dans son environnement  
  2. Quelles solutions en librairie ? Nouvelles et bonnes pratiques ?
  3.  Quel accompagnement des fournisseurs et des politiques publiques ?  
  4. Offre, clients, animation, territoire, communauté, services, diversification…, quel métier et quel réseau pour la librairie de demain ?
Je suis agréablement étonné de voir apparaitre des termes que je n'avais, jusqu'à présent, jamais entendu, ni lu :

"relation aux clients", "quel « qualitatif »", "actions mutualisées", "mieux acheter – mieux vendre", "mutations sociologiques, économiques et commerciales", "nouvelle donne provoquée par l’essor d’Internet et du livre numérique", "clients-lecteurs"

A croire que le monde de la librairie a compris qu'il y avait urgence à s'orienter vers le client.

Certains libraires seraient-ils lecteurs de ce blog... ?
 
A vos agendas !